mardi 15 novembre 2011

# Intouchables


Le pitch :  un banlieusard à la vanne facile s'occupe d'un tétraplégique riche.

Mais c'est tellement plus que cela…
D'abord c'est le duo Toledano/Nakache les réal, ce qui veut dire pour ceux qui n'ont pas la mémoire trop courte : des comédies franchement chouettes (Nos jours Heureux -la colo- et Tellement Proches -la famille)
Et si on reprend leurs codes, dans les 3 films, il y a : flashbacks, musique de ouf, fous rires obligatoires et moments plus tendres. La recette miracle du film français?!!

Il faut dire qu'il aurait été facile de tomber dans le travers de la comédie franchouillarde du décalage de mondes; banlieue versus XVI ème. (cf. Neuilly sa Mère...) Mais ils ne sont pas tombés dans le panneau. 
On rit du franc parler de Omar, on compatit à la douleur de François. Simplement.
Des scènes irrésistibles me reviennent :
Omar qui présente sa baignoire à "une motivation" 
"La motivation" qui révèle à Omar son homosexualité
Omar qui dit à François que Bach devait être un chaud, le Barry White de l'époque..
La tête de François quand son "ami" le met en garde dans le café au début...on sent qu'il se retient de lui sauter à la gorge.

Au passage, les jeux d'acteurs sont incroyables. 
Omar est troublant de réalisme, à la fois, fils indigne, grand frère protecteur, glandeur & dragueur, il est crédible & a un charisme de dingue, son personnage est attachant.
Cluzet excelle dans son rôle de quinqua blanc coincé, avec tous les marqueurs de la haute société (manque d'humour, grande culture, parieur, cynique, désabusé...)
Les seconds roles sont incroyables : la gouvernante BCBG, l'assistante frigide, la teen suicidaire, la mère meritante.
A noter, l'apparition de Joséphine de Meaux, déjà présentes dans les 2 premiers films de Toledano/Nakache...à croire qu'elle est une sorte d'égérie, ou qu'ils adorent la voir avec Omar..un couple en voie de passer culte ?!!

Pour finir un petit mot sur le fond, parce qu'avec ce duo de réal, il y a toujours un hommage - et je dis bien hommage ou clin d'oeil à des choix ou des moments de vie; ce n'est jamais de la morale culpabilisante, lourde de sens dans les gros silences pesants - c'est vrai, que la tétraplégie on l'oublie, à un moment, on ne voit plus qu'un homme en deuil, et plus un gars en fauteuil. A la base les "Intouchables", sont des indiens tellement hors castes, qu'ils sont considérés comme impurs, on ne les touche pas - discrimination négative & écho occidentale et symbolique. Malins Eric et Olivier !

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