mardi 18 juin 2013

# Hotel Transylvania


Après avoir perdu sa femme, un papa vampire veut protéger sa fille Mavies des cruels humains.Il construit un sanctuaire/hotel ouvert uniquement aux monstres du monde entier. Mais un jour, un globe-trotter s'égare (humain) et découvre le splendide hotel, ses clients, et Mavies…


Film d'animation réussi. Sourire et larmichette.
Tous les monstres sont réunis : Frankenstein, comte Dracula, la momie, l'homme invisible, le loup garou, quasimodo, les sorcières, les armures ensorcelées, les squelettes, les gremlins, Big foot, les zombies...
Le scénario est bien ficelé. Quant l'exposition est terminée, on se demande à quel moment l'humain va être mordu pour etre intronisé dans ce monde spécial, pour rester près de sa douce.  Du suspense donc, et même si la fin devient lisible avant la fin (car après tout c'est un film pour "enfant") les rebondissements pour y arriver restent drôles.

La morale, qui consiste à faire réaliser au papa poule que "protéger" sa fille toute sa vie dans une forteresse aux fins fond des carpates, ne la rendra pas heureuse.
A un moment, il faut faire taire les peurs parentales de protection, pour faire passer les prérogatives de sa progéniture en premier. Mavies rêve de l'extérieur. Comme une ado, certainement idéalisé. Mais peu importe à 118 ans, il est temps de sortir du giron diabolique de la cape de son père.

Deux petites fausses notes : Force est de constater que le méchant qui veut cuisiner l'humain n'est autre que Quasimodo, cantinier de l'hotel, qui est accompagné à chaque apparition, d'accordéon franco-français ! Ras la casquette que les américains associent accordéon = France = les méchants.
Et au grand final, la tentative de "djeunisation" m'a déçue. Le comte Dracula aurait du rester à sa place : avec sa bande de potes OK, ou en papa attendri. Point. Là, c'est trop.
J'aurai préféré des images de Mavies autour du monde avec son amoureux, même en extrème fin, dans le générique par exemple.

Le dessin est fin. Même si les yeux sont éxagérés. Les décors sont superbes et pleins d'inventions. Le chateau est terrifiant et fidèle à l'imaginaire collectif du chateau de Dracula caché derrière une fôret hantée et un cimetière abandonné. Les effets spéciaux et les pirouettes s'enchainent sans perdre le spectateur au rythme de bossa nova dans le hall de l'hotel.

Au final, une belle surprise.
Le côté gothico-macabre est un pari risqué quand M. Burton a tout inventé. Mais là, c'est un film d'animation sans la mélancolie traditionnelle du grand maître, qui ne sait pas cru plus gros qu'un boeuf, est donc réussi. A revoir !

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