mardi 18 juin 2013

# Boule et Bill


Un papa, et une maman ont une vie paisible dans une maison avec jardin. Ils ont un petit garçon d'environ 7 ans. 
Le papa dessinent des robots ménagers, la maman donne des cours de piano. Ils recueillent un cocker facétieux. Le papa est muté à Paris, et toute la famille déménage dans une tour. Sur le chemin, ils adoptent une tortue. Entre le cocker et la tortue, c'est le coup de foudre.
S'adapter à la vie en immeuble n'est pas facile pour la petite famille, la maman ne peut plus exercer, le papa subit beaucoup de pression au travail, et Bill à défaut de pelouse, croit être abandonné/enfermé par ses maîtres et du coup, il fait des évasions/ballades. Le petit garçon, Boule, tente avec ses maigres moyens, d'arranger la situation. Maladroitement.
Le papa et la maman n'ont pas d'autres choix, à ce moment, que d'abandonner Bill, mais le petit garçon entend la conversation et décide de fuguer avec son meilleur copain à poils longs…dans le local à poubelles de l'immeuble. Emus par ce geste, les parents ne veulent plus se séparer du chien. 
Mais s'ils retrouvent leur garçon, le cocker est prisonnier d'une benne à ordures. S'ensuit une course poursuite.....en 2cv. 
Ils retrouvent Bill à la décharge, sain et sauf. 
Cette fugue fait prendre conscience au papa, que leur nouvelle vie ne leur correspond pas : il démissionne de son travail à Paris,  griffonne des personnages ressemblant à son petit garçon et à son diabolique cocker. La petite famille redemenage à la campagne, dans une maison avec jardin. La maman peut à nouveau donner des cours de piano, Boule rencontre son copain "humain" Pouf, avec sa casquette et sa tignasse.
Arrive aussi dans le panorama, la chatte de la voisine.
Et papa Boule devient ROBA, dessinateur tendre de Boule et Bill, et la boucle est bouclée.


Le pitch est simple : une famille traditionnelle adoptant un chien.
Le scénario est simple : déménagement à Paris avec toutes les implications : plus de jardin, déracinement, cohabitation avec des inconnus.
Les décors sont seventies, les jeux d'acteurs acceptables, peut-être un peu affecté, mais il y a Dubosc et c'est un film familial. Mention spéciale au voisin dépressif : Nicolas Vaude, horripilant au possible, -acteur à suivre sur la scène française; il était déjà très crédible dans son rôle de curé charmé/tourmenté par la belle Chloé (Nora Arnezeder) cf La croisière.

Le héros cher à notre enfance, cotoyant les Schtroumpfs et autre marsupilamis dans nos coeurs...Boule et Bill. Attention pour les incultes, Boule est le petit garçon et Bill, le cocker.
Caroline, la tortue. Maman Boule, Papa Boule, le voisin dépressif, dans le film. Pouf le copain à la casquette. Le charme du cocker y est pour beaucoup, car il "parle" avec la voix de Manu Payet. Une GROSSE madeleine de Proust.
En plus, pour de vrai, j'avais un cocker étant petite.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que Duboscq qui essaye de se débarasser du chien, était un "méchant". En mode régression totale = vocabulaire manichéen.
Allez hop ! un chocolat chaud et au lit ! A revoir.

# Hotel Transylvania


Après avoir perdu sa femme, un papa vampire veut protéger sa fille Mavies des cruels humains.Il construit un sanctuaire/hotel ouvert uniquement aux monstres du monde entier. Mais un jour, un globe-trotter s'égare (humain) et découvre le splendide hotel, ses clients, et Mavies…


Film d'animation réussi. Sourire et larmichette.
Tous les monstres sont réunis : Frankenstein, comte Dracula, la momie, l'homme invisible, le loup garou, quasimodo, les sorcières, les armures ensorcelées, les squelettes, les gremlins, Big foot, les zombies...
Le scénario est bien ficelé. Quant l'exposition est terminée, on se demande à quel moment l'humain va être mordu pour etre intronisé dans ce monde spécial, pour rester près de sa douce.  Du suspense donc, et même si la fin devient lisible avant la fin (car après tout c'est un film pour "enfant") les rebondissements pour y arriver restent drôles.

La morale, qui consiste à faire réaliser au papa poule que "protéger" sa fille toute sa vie dans une forteresse aux fins fond des carpates, ne la rendra pas heureuse.
A un moment, il faut faire taire les peurs parentales de protection, pour faire passer les prérogatives de sa progéniture en premier. Mavies rêve de l'extérieur. Comme une ado, certainement idéalisé. Mais peu importe à 118 ans, il est temps de sortir du giron diabolique de la cape de son père.

Deux petites fausses notes : Force est de constater que le méchant qui veut cuisiner l'humain n'est autre que Quasimodo, cantinier de l'hotel, qui est accompagné à chaque apparition, d'accordéon franco-français ! Ras la casquette que les américains associent accordéon = France = les méchants.
Et au grand final, la tentative de "djeunisation" m'a déçue. Le comte Dracula aurait du rester à sa place : avec sa bande de potes OK, ou en papa attendri. Point. Là, c'est trop.
J'aurai préféré des images de Mavies autour du monde avec son amoureux, même en extrème fin, dans le générique par exemple.

Le dessin est fin. Même si les yeux sont éxagérés. Les décors sont superbes et pleins d'inventions. Le chateau est terrifiant et fidèle à l'imaginaire collectif du chateau de Dracula caché derrière une fôret hantée et un cimetière abandonné. Les effets spéciaux et les pirouettes s'enchainent sans perdre le spectateur au rythme de bossa nova dans le hall de l'hotel.

Au final, une belle surprise.
Le côté gothico-macabre est un pari risqué quand M. Burton a tout inventé. Mais là, c'est un film d'animation sans la mélancolie traditionnelle du grand maître, qui ne sait pas cru plus gros qu'un boeuf, est donc réussi. A revoir !