lundi 13 octobre 2014

# Brèves de comptoir


Oh-Mon-Dieu !!!!!!!! Ca ne m'est jamais arrivé : quitter un film en plein milieu. 

En plus, je suis plutot curieuse, mais comment dire? Quand c'est très (très très) mauvais, supporter 40 minutes de pellicules, c'est déjà un exploit.



PAUVRE France ! J'avais beau savoir que c'est Jean-Michel Ribes qui s'y était collé à la réalisation, pour adater son livre d'anecdotes collectées de ci, de là dans les cafés. Mais non.
Je pensais au moins que ce serait construit, joué, enroulé dans une histoire; c'est juste un défilé de toute la scène française (les seconds couteaux) qui récite les "brèves de comptoir"
Imbuvable, tellement le français moyen (de café-bar) est dépeint en clichés grossiers, de mysogine, alcoolique, chomeur faignant, libidineux, raciste, des idées arrêtées sur tout et tout le monde… Personne ne se parle. Ils égrènent des énormités d'un autre âge.
Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu : une france du quotidien limitée et rétrograde.

Remarque : l'idée originale étant bancale, tout bascule avec elle; scenar inexistant, jeux d'acteurs mauvais, décors & costumes caricaturaux au possible, musique portée dans les séquences émotions déplorable, bref : rien à garder !

A noter : j'avais aimé "Musée haut, musée bas" de Ribes aussi, mais peut-être parce que sa clique parlait de l'Art, avec une pointe d'humour et mêlant plus habilement les talents jeunes et vieux de la scène française.

A remiser loin : à oublier.


C'est la journée d'un patron d'un bar-café-restaurant "L'hirondelle" et de ses habitants du quartier qu'il l'anime, de 6h30 du matin à la fin de journée… Des peintres en batiment, la factrice, l'agent des pompes funébres, l'équipe du monop' d'en face, les piliers de bar, les commercants itinérants, les vieilles et les jeunes qui jouent au canasta, les amoureux qui se retrouvent clandestinement, le veuf, la collègienne et l'équipe du café : la femme du patron, la serveuse, le serveur et le cuisinier.
Toutes les anecdotes y passent, sur le chômage, l'amour, la mort, l'alcool, les enfants, le travail, la jeunesse, le mariage pour tous, le racisme, la drague...

jeudi 9 octobre 2014

# Les Gardiens de la Galaxie


L'histoire, est assez simple :) 
La galaxie est en guerre, les Kris et les Novas s'affrontent. 
Un maraudeur humain, Starlord a volé une arme susceptible de faire pencher le conflit. Les Kris sont après lui, pour lui dérober l'orbe. Son ancien mentor-maraudeur le cherche aussi.
Il fait la rencontre (musclée) d' un arbroïde, un raton-laveur, et une alien toute verte. Pour troubles à l'ordre public sur Nova, la nouvelle bande est envoyée en prison galactique. 
Là, ils font la connaissance d'un musclor bleu qui veut venger sa famille, en décapitant un grand chef Kris : Ronan- l'accusateur. Ils s'évadent. Ronan sait qu'ils ont l'arme et la veut pour anéantir les Novas (et tout ceux qui s'opposeront aux Kris)
Gamorra, l'alien verte a un acheteur pour l'orbe : le Collectionneur. Ils vont tous à Knowhere, dans sa tanière. Le collectionneur rèvéle à la bande, que cette orbe est sans prix, tellement ce qu'elle renferme est rare. Il l'ouvre et la pierre d'éternité qu'elle renferme scintille tant que l'assistante du collectionneur veut la toucher. A peine, elle l'a effleurée, que le pouvoir de la pierre irradie la collection et brule vif l'assistante.
Starlord et Gamorra, désormais informés de l'enjeu, veulent remettre l'orbe aux forces de l'ordre de Nova. Mais Musclor bleu, aveuglé de vengeance, a appelé Ronan sur Knowhere pour une confrontation. Les ninjas de Ronan prennent en chasse Gamorra, Starlord et le raton laveur, pendant que Ronan tue quasiment le musclor bleu. Ronan s'empare de l'orbe tandis que Gamorra est laissée pour morte, Starlord la sauve en appelant son mentor-maraudeur.
L'arbroïde réanime le musclor bleu. Et avec le raton laveur, convaincus qu'ils sont retenus contre leur gré par les maraudeurs, ils vont sauvés Starlord et Gamorra. En vérité, Starlord a passé un marché avec son mentor, et au lieu de le tuer, ce dernier va l'aider en échange de la pierre, quand tout sera fini.
En effet, alors que dans des mains faibles la pierre brule son porteur, Ronan l'a incrustée dans sa main et elle démultiplie ses pouvoirs. Il suffit qu'il pose le pied sur Nova et le génocide aura lieu.

Ainsi les maraudeurs, la bande de Starlord et les forces de l'ordre de Nova s'allient pour défaire Ronan qui veut décimer la population. Son vaisseau est détruit par le raton laveur et Gamorra. Groot, l'arbroïde se sacrifie pour sauver ses compagnons lors du crash du vaisseau. Musclor bleu est blessé, mais Ronan, toujours en vie, a survécu au crash, et possède encore la pierre d'infinité.

Alors que Starlord fait diversion, le raton-laveur sépare la pierre de Ronan et c'est Starlord qui la rattrape….sans bruler instanément, Gamorra comprend qu'en touchant Starlord, elle divisera par 2 le pouvoir de la pierre et les douleurs de Starlord. Musclor bleu prend le bras de Starlord et le raton laveur la main de musclor, ainsi divisé le pouvoir de la pierre est supportable et Gamorra parvient à la remettre dans l'orbe. Ronan, sans la pierre, est tué. Le mentor-maraudeur repart avec ses troupes et l'orbe comme convenu avant la bataille.
La planète Nova est sauvée, et la galaxie avec elle. Les Novas congratulent les "gardiens" et leur offre leur vaisseau reconstruit comme remerciement. La bande de Starlord s'envolent vers de nouvelles aventures, avec Groot qui renait et grandit doucement.



Verser une larme devant un SF Marvel : ça c'est fait !
Le début du film commence fort avec la mort de la mère de Starlord. 
Bref, des moments intenses que se soit niveau combat, rebondissements, et la cabotinerie de Starlord.

Je ne suis pas forcément adepte du genre, SF galactique. Mais j'ai vu comme tout le monde les 6 épisodes de Star Wars. Et je n'ai pas pu m'empêcher de faire des parallèles.
Starlord est courageux, attachant, romantique, bon pilote : un savant mélange entre Luke Skywalker et Han Solo.
Groot est grand truc bizarre peu loquace, comme un certain Chewbacca.
Quant à Rocket, il est malin, bricoleur, hargneux raleur, mais bon camarade. Pour le côté causant de l'acolyte, je vois C3PO, sans le côté doré ;)

La bande son est tout simplement magique et prend une réelle place dans le scenario. 
A réecouter encore et encore "Awesome 1" et "Awesome 2"

Le casting est impeccable. Glenn Close en chancelière concernée, Zoe Saldana en alien sexy. Chris Pratt en Starlord, et Lee Pace (un chouchou perso) est méconnaissable en Ronan. Les Kris sont bleus et en plus il porte une sorte de cagoule noire à la mode inquisition  médiévale. La guest qui fait sourire : Benicio Del Toro pour le Collectionneur.

On arrive aux points négatis : trop d'effets spéciaux tuent les effets spéciaux.
J'avais beau savoir que l'histoire se déroule dans un univers lointain dans le futur : adhérer à des infrastructures complexes avec ou sans oxygène, avec ou sans pesanteur, des gens roses, bleus, humanoïdes plus ou moins…Bref dur dur à avaler, plus une surenchère remarquable que vraiment "normée" et fondue au décor.
Egalement quelques longueurs, dans les courses poursuites en vaisseau, notamment  c'est du déjà vu : ça sera au pilote le plus malin qui arrivera à semer l'autre, ou le prenant à revers ou celui qui a le plus gros canon laser…..Ennuyeux !

Au final, un film quand même sympa, qui vient enrichir l'univers MARVEL. Les fans auront d'ailleurs remarqué de ci, de là, des références aux elfes noirs de THOR 2, au grand méchant THANOS du prochain Avengers, aux guerriers Chitauri des Avengers 1…

A revoir quand les effets spéciaux seront un peu oubliés, en attendant il y a la bande son "Awesome".

jeudi 2 octobre 2014

# Les Vacances du Petit Nicolas


Alors….parlons peu mais parlons bien.
Au panthéon de l'enfance, il y a Sempé, et ses Petits Nicolas.

Après "le Petit Nicolas" qui complotent avec ses potos pour ne pas être abandonner par ses parents à la naissance du cadet. Voici "les vacances du Petit Nicolas" tout aussi coloré que le premier, une sommité de nostalgie, avec en cerise "top of the cake" des clins d'oeil fugaces aux demoiselles de Rochefort ou au Tour de France, et bien tartiné tout le long, la vitrine des congés payés (avec le comble : Kad Merad qui fait une fixette sur la carte postale envoyée à son patron M. Moucheboume)

Une fois le décor planté, les mêmes acteurs que le 1 repris (et une belle brochette de second rôles), ils ne restent, à mon sens, plus beaucoup de Nicolas, mais bien les vacances de Kad Merad et Valérie Lemercier. Mauvaise surprise, donc !
J'aurai apprécié plus de narration du Petit Nicolas, avec ses mots d'enfants, si bien transcrits par Sempé.
J'aurai apprécié voir les 400 coups avec ses copains de vacances, la bande qu'il s'est recrée à l'hotel, c'est une sacré bande !
Exemple, lorsqu'en vacances on commence à parler météo : il pleut, et là, il faut occuper les gamins dans le lobby de l'hôtel….
J'aurai aimé plus de gags sur le Bouillon qui s'ennuie dans le Paris dépeuplé de juillet-aout.
J'aurai aimé moins de "romance", Nicolas est (encore) un petit garçon, qui trouve que les copains c'est super chouette !

Enfin bref, quand je commence à réécrire le film…. Qui a dit qu'on ne pouvez pas être exigeant en été ?

Les Vacances du Petit Nicolas, font passées un agréable moment, mais pas de quoi se pâmer !
A revoir…mais à la télé.

La famille de Nicolas, y compris Mamie, part en vacances à la mer. 
Nicolas en pince pour la voisine Marie-Edwige, il promet de lui écrire. 
Arrivé à l'hotel, le papa rencontre un ami d'enfance, lui aussi installé à l'hotel avec sa famille : sa femme et sa fille. Ils dinent ensemble au restaurant de l'hotel.
Les vacances commencent : la mer, les chateaux de sable…. Nicolas se fait des copains dans l'hotel et au hasard d'un diner avec l'autre famille : la boutade lancée par les parents, de marier Nicolas à la petite, est pris très au sérieux par le principal concerné !!! Outré, car amoureux de Marie-Edwige, il complote avec sa bande pour désunir les deux familles.
Avant de se rendre compte, que la petite est quand même sympa. 
La fin des vacances approchent, Nicolas et la petite décident de partir ensemble pour ne pas être séparés. Ils fuguent dans la nuit, les parents déguisés à l'occasion d'un bal sur leurs pas. La procession est cocasse dans la foret.
Finalement, refroidis les petits rentrent à l'hotel. Les parents, fatigués au petit matin, les retrouvent assoupis dans le lobby.

A la maison, Nicolas s'inquiète de savoir si Marie-Edwige a bien reçu ses lettres (dont celle où il lui explique qu'il la quitte pour la petite) mais la jolie voisine s'est trompée d'adresse de vacances. Un compliment sur son bronzage et un bisou et la vie reprend.

# The Amazing Spiderman



Eh bien, croyez le ou non, mais les films sont fabriqués selon des cibles !!! Et il semblerait que pour celui là, j'ai passé la date limite. 
Résumons nous : des acteurs très jeunes et lookés ado, des méchants identifiables et transparents quant à leurs intentions (démolir le monde) une histoire de coeur, New-York en toile de fond, un secret familial, et tout cela dans une harmonie rythmée mais pas tumultueuse.


Moi qui était restée sur le Spiderman 3/ Tobey Maguire, torturé border-line schizophrène à cause de l'infection du méchant Venum. Là, le fraichement diplômé Peter Parker, a une copine qui connait son secret, tante May est une vraie maman poule, et Peter a des partiels…Oh, et il y a des vilains qui s'accagent New-York.

Bref, malgré un film rythmé et un beau casting, le tout est un peu trop désinvolte.
Trop jeune, quoi. 
A remiser.

dimanche 17 août 2014

# Dans l'ombre de Mary


C'est l'histoire vraie de PL Travers, créatrice de Mary Poppins, qui refuse pendant près de 20 ans de vendre ses droits d'auteur à Walt Disney, président de la célébre marque à la souris, qui veut en faire une adaptation cinématographique.
A l'été 1961, elle cède sous la pression financière et se rend sur place en Californie pour signer (ou pas) le contrat et adapter l'oeuvre selon ses souhaits.
2 semaines de calvaire pour Walt et son équipe qui vont se plier en 4 pour faire de ce livre un succès populaire malgré les très nombreux reproches faites au scenario, décors, musiques, choix des acteurs.
Le film est aussi en paralèlle, l'enfance de PL Travers, qui explique d'ou lui est venu son inspiration pour écrire Mary Poppins.



Le titre original est Saving Mister Banks, fait mieux écho au fond que le titre français.

Pour les enfants, Mary Poppins est la nounou la plus chouette au monde, avec qui on prend le thé au plafond, on saute dans des dessins, et avec qui on prononce des mots imprononcables.
Pour les autres, Mary Poppins est un film sur le sauvetage d'une famille; 
une nounou arrive comme dernier recours miraculeux, d'un père trop sèvere, cruel et trop occupé à travailler pour profiter de la compagnie de ses enfants, d'une mère un brin trop lègère et suffragette et d'enfants fugueurs.
Pour beaucoup, Mary Poppins, c'est une Julie Andrews et un Dick Van Dick inoubliable chantant avec des pingouins animés ou gambadant parmis les cheminées. 
Pour moi, le message codé derrière le film d'enfance fut limpide : la détresse de Mr Banks, sa solitude, alors qu'il croit sa vie bien rangé, banquier, marié, 2 bambins, son monde va basculer. Passer à côté de sa vie et de plaisirs simples comme faire du cerf-volant au parc avec ses enfants, est donner à tout le monde. Et grâce à l'aide providentielle de Mary, Mr Banks va être sauvé. Evident, mais grâce à Saving Mister Banks, cette explication est en filigrane pour la Terre entière.

Ce film est clairement un film d'auto-promotion, étant produit par la firme Disney. Mais ce making of près de 50 ans plus tard, est plaisant et surtout émouvant.
Le casting est  impeccable : Tom Hanks est Walt Disney, un grand enfant/batisseur-directeur mielleux et Emma Thompson, en dame retors et esseulée, est  PL Travers qui revit au travers de son personnage qu'elle abandonne aux mains d'un autre, son enfance malheureuse en Australie, avec un père fantasque mais alcoolique. Vendre les droits à M. Disney est l'occasion pour elle de faire le deuil de son père, le vrai, M. Travers, en montrant à la face du monde Mr Banks, un papa réhabilité.

Les décors, costumes, voitures, coiffures, sont incroyables. Tout est fidèle à l'imagerie que l'on se fait de cette décennie. L'apreté de PL Travers, d'abord comique, dévoile en réalité une dame éplorée, diaboliquement emmurée dans ses peurs et finalement pathétique. Son personnage retrouve grâce, avec le concours de son chauffeur Paul Giamatti, qui apparait alors comme un benet météorologue, une  bouée amicale à laquelle s'accrocher dans ce raz-de-marée émotionnel.

Faire un film sur un autre film n'est bien sur, pas une première, plus qu'y faire allusion avec le choix des décors, la ré-écriture du script, et la création des chansons, Mary Poppins est carrement projeté à l'avant-première de 1962 avec les réactions en live de son auteur !
Reconstituer la génése d'un film fait penser à Hitchcock en 2012, ou Alfred est montré en train de tourner Psychose.

Au final, un très bon moment. Emouvant.
Précaution d'utilisation : les mélodies savament remasterisées et distillées tout au long du film, vous trotteront dans la tête pendant la semaine suivante.

vendredi 11 avril 2014

# Supercondriaque


Romain, un hyper-condriaque (Dany Boon) bientôt quadragénaire, harcèle son docteur Dimitri (Kad Merad)
Ce dernier, harassé jusque chez lui, par son meilleur patient, tente de se débarasser de lui, en l'ouvrant à l'amour. Il l'invite au jour de l'an, l'inscrit à un site de rencontres, l'emmène même à Calais, dans un camp humanitaire, aider des réfugiés turkistanais. Sa soeur Anna (Alice Pol), est déjà sur place pour venir en aide aux expatriés.

Sur un quiproquo, Romain est pris pour le chef de la révolution turkistanaise, Anton; subjugé par Anna, il ne dit rien de sa réelle identité et joue le jeu. La jeune femme le sort du camp avec de faux papiers et l'emmène chez elle à St Cloud. Pendant ce temps là, le vrai Anton a volé l'identité de Romain, et se rend chez lui pour se cacher.

En jouant le gros bras chef de la rebellion turkistanaise, Anna tombe sous le charme de Romain/Anton.
Dimitri, inquiet de la disparition de son patient à Calais, passe au commissariat pour lancer les recherches. Puis se rend chez sa soeur, et reconnait Romain, mais ne dit rien.
En aparté, Dimitri fait promettre à Romain d'arreter de mentir à sa soeur et de ne plus la revoir. Le coeur lourd, Romain alias Anton retourne à St Cloud, retrouvait Anna, mais le GIGN/immigration leur tombent dessus (sur la dénonciation du mari d'Anna)

Interrogés séparement puis confrontés, Romain avoue à Anna devant le GIGN, ne pas être Anton. Blessée par ses mensonges, Anna désavoue Romain/Anton, et confirme aux policiers qu'il est bien Anton, chef de la rébélion turkistanaise. 
Il n'en faut pas plus. Romain/Anton est aussitot expulsé au Turkistan, dans une prison sordide. Là, face à ses pires angoisses, Romain devient comme fou.

Pendant ce temps là, en France, Anna a retrouvé le vrai Anton, et avec l'aide de son frère, ils montent une opération infiltration - évasion pour sortir Romain de cette bévue judiciaire.
Dimitri est blessé pendant l'évasion. Romain revient sur ses pas pour le secourir. 
De retour au camp revolutionnaire, Anna et Romain se tombent dans les bras.
A Paris, les explications avec les autorités sont houleuses, mais finalement tout rentre dans l'ordre. Romain épouse Anna, et ont un fils. 
Romain l'emmène au parc avec les puces des sables, à la piscine dans les germes du pédiluve. Et au pire, s'ils tombent malade, il y aura toujours Tonton Dimitri. THE END.




Un grand moment !
J'y suis allée mi-figue/mi-raisin, car déçue par Eyjafjallajökull (merci Google pour l'orthographe), je pensais que l'humour Boon était retombé à plat. Mais non!

Certaines scènes sont cultes : morceaux choisis
Quand Dimitri coach (en pleine nuit et en catimini de sa femme) Romain pour être un homme, un vrai, un dur pour ses futurs conquêtes du net. Les canons de la virilité sont bousculés versant bucheron canadien
Les diverses crises d'angoisse : dans le club quand son ami est emmené par les pompiers, quand sa conquête (Valérie Bonneton) refuse de se laver les mains avant de manger ou l'embrasse, quand il ne veut pas toucher les portes ou barres du métro, quand il demande à l'ouvreuse de cinéma, si toutes les salles sont avec moquette….
Bref, Dany a poussé le trait de la maladie à l'extreme, dans des situations cocasses.

Le casting est impeccable : y compris les apparitions. Le jeu d'acteur est correct.
Bruno Lochet, le flic de l'immigration incrédule
Jean-Yves Berteloot, très crédible en guerillero turkistanais, chef de la rébélion
Stéphane de Groodt, l'avocat d'Anton, mi-normand, mi-blasé
le Comte de Bouderbala, un policier GIGN
Stéphane Commandeur, le mari (cocu) d'Anna
Guy Lecluyse, un malade avec une voix infernale
Des acteurs déjà vus pour la plupart dans "Bienvenu chez les Ch'tis", qui a rencontré le succès qu'on connait. Les seconds couteaux, qui apportent de l'eau au moulin, comme quoi, rien n'est laissé au hasard.

Le rythme est enlevé : on ne s'ennuit pas, pas de question soulevée quant à un scènario bancal.
Les décors, et costumes sont crédibles. Les dialogues sont savoureux, du fait de la simulation d'accent turkistanais. Un petit bémol quant à la captation du son, parfois inaudible : au début aux urgences, et aussi au camp de réfugiés.

Le contraste entre la lassitude énervée du docteur et le malade attachant, nous rappelle des duos comme Lino Ventura et Jacques Brel dans "l'Emmerdeur". 
Quant au titre ; concept intéressant, s'il en est, puisque ce trouble psychologique n'avait pas encore été traité au cinéma. Les TOC oui, mais pas en film complet sur l'hypocondrie. Bien joué pour le créneau, M. Boon réalisateur. 
De plus, qui n'a jamais pris peur qu'un grain de beauté ne soit en réalité un cancer malin ou un mal de ventre, une crise d'appendicite aigue ?!!!! …A celui qui n'a Googlisé pour se renseigner, jette la 1ere boite de doliprane !

Petite précaution : attention aux scènes insalubres au Turkistan !

Au final, un moment très drôle. Bien monté, une comédie française bien propre.
A revoir.


vendredi 7 mars 2014

# Sherman & M. Peabody : les voyages dans le temps


Un petit chien super savant, M. Peabody adopte un petit garçon Sherman et invente le Chronomat, une machine à voyager dans le temps. Il s'en sert pour enseigner au petit garçon, l'Histoire.
Mais l'entrée à l'école du petit garçon declenche les foudres jalouses d'une petite fille, Penny que Sherman va entrainer dans le Chronomat et d'incroyables aventures.
M. Peabody viendra à leur rescousse, y compris pour éviter que les brêches temporelles ne fassent imploser le monde et éviter que Mme Grugnonne, des services de l'enfance, ne lui enlève Sherman. 
Père et fils vont sauver le monde ensemble. Les grands figures du passés réunies à New-York vont défendre M. Peabody. Ils sont tous des chiens… Et devant les yeux ébobis de Mme Grugnonne, ils prorogent la garde de Sherman, présidents Lincoln et Bush inclus ! Happy end.




A l'heure de la question de la théorie des genres et du mariage pour tous, ce film est une perle. Je m'explique.

Dreamworks sait s'adapter. Après la franchise Shrek, et Madagascar, ils ont su rebondir avec Les 5 légendes et surtout les Croods, tant d'un point de vue graphique que scénaristique.

Ici, le côté smart de M. Peaboby est contrecarré par le fait que se soit un chien.
Malgré tous les prodiges dont il est capable (il a quand même inventé le check et la zumba…) élever un enfant sera un nouveau défi. 
Il va se prendre "d'une profonde affection pour ce petit garçon" Va l'adopter officiellement et l'emmener sur les bords du Nil pour lui apprendre à nager, faire du cerf-volant avec Benjamin Franklin, faire du patin à glace sous l'oeil admiratif des dinosaures, découvrir la révolution française et ses patisseries, tout cela grâce au Chronomat.
Bien entendu, avec un père qui cotoie les grands de ce monde, passés et présents, Sherman en sait beaucoup et attise la jalousie. Ridiculisé à l'école, il se fait traiter de chien.
A ce moment là du film, l'insulte est rude, car dans la bouche d'une enfant, le mot "chien" sort, à mon sens, des codes du dessin-animé. Il est ici question du sens propre : M. Peabody est un chien par nature; et du sens figuré : un chien rapporte, et doit être docile.; plus tout à fait un humain, mais véritablement un animal obéissant, qui a donc un statut inférieur. 
Les êtres inférieurs ont-ils le droit d'avoir des enfants ? L'avis insultant d'une tierce personne sur sa progéniture, nous définit-il ?
Je suis un chien, et j'en suis fière, car je suis un chien intelligent, qui a sauvé le monde et un petit garçon dans un carton….Voilà ou ce film nous emmène.

La différence en étendard.
Une différence par le haut, le savoir, les sciences et l'Histoire. 
Une insulte dans une bouche (jalouse et) ignorante est à balayer. 
Un mot perçu comme une insulte 'chien' peut s'avérer être une réelle qualité, quand on reste fidèle à ce que l'on est.  Tout dépend de la définition que l'on donne aux mots. 
Ici "chien" c'est Peabody et donc smart ! cf. le moment émouvant où Marie-Antoinette, Leonard De Vinci, George Washington, Einstein déclarent être des chiens à Time Square.

Sherman va être defier à plusieurs reprises sur sa capacité à être obéissant. Défis perdus.
Car en mettant en doute son obéissance à un chien, il va se mettre en danger et par là même, apprendre une leçon plus grande, tout chien qu'il est, M. Peabody sera toujours là pour le protéger et le sortir des situations desastreuses ou il s'est fourré, quitte à en mourir.

Le truc intérressant, en plus dans ce film, cela permet de réviser quelques points d'histoire.
Le film s'ouvre notamment comme 1er voyage dans le Chronomat avec la Révolution française : Marie-Antoinette et ses gateaux, Robespierre et la guillotine… Une vision américaine du Paris de 1789, appropriée, divertissante et franchement inattendue !

Au final, un très bon moment. Un film spectaculaire, émouvant et qui sonne juste.
Un scénario bien ficelé et la smartitude de M. Peabody apporte le piquant à ce film qui aurait pu être tradi.

A revoir ou à découvrir si vous ne savez pas pouquoi Mona Lisa ne sourit pas vraiment :)